mardi 3 août 2010

T'as fait quoi pour fêter tes 6 mois de voyage?


  J'ai médité ! ! !  :(

  Et Auré, elles sont où tes photos d'Indonésie?
Heu... ben... j'en ai pas pris des masses à vrai dire... et puis même pas pris le temps de trier les 3 pauvres clichés que j'ai dans le fond de ma carte mémoire, donc ceux qui ont pris l'habitude de survoler mes superbes logorrhées en regardant que les images se verront pour cette fois obligés de prendre un peu plus de temps que les mois précédents, hé, hé, hé

  Bon faut que j'vous explique. Après avoir copieusement bullé à Kanchanaburi, j'ai passé une dernière soirée sur Bangkok et ai mis le cap sur Bali.
  Et quand on arrive sur Bali, la première ville à voir c'est Kota, mais là faut pas s'attendre à être tout seul sur une petite crique perdue; non, l'usine touristique Balinaise s'apparente plus à une grosse ville du sud de la France en plein mois d'août, saturée de trafic motorisé et de quelques calèches à touristes, bordée d'une immense plage de sable blanc où les surfeurs débutants et les bandes de touristes Australiens s'agglutinent en masse. Le soir, tout ce petit monde coure d'happy hour en happy hour afin de se gorger de Bintang (la bière locale) à prix cassé avant de finir dans une des grosses boîtes de la ville où les rares locales qui s'y aventurent sont avant tout là pour le travail... si vous voyez ce que j'veux dire...
« Heu... Auré, on voit toujours c'que tu veux dire! »

  Vous l'aurez compris, une journée et demi à Kota, et ma première heure de cours de surf plus tard, je décidais de m'éloigner de cette ambiance incompatible avec mon esprit de routard en quête de découvertes locales. Je suis donc parti faire le tour de l'île en scooter (125cc, s'il vous plaît) pendant neuf jours. Je me suis un peu arraché les cheveux pour m'habituer au trafic, aux habitudes de conduite sans règles strictes et au manque de panneaux de direction clairs, mais une fois ces petits désagréments acceptés, le sentiment de liberté m'a procuré un vrai plaisir. J'ai donc commencé par visiter Ubud, capitale de l'art Balinais, située au centre de l'île, puis l' incontournable lac Batur et enfin la ville d'Amed et son collier de criques de la côte Est. Je me suis d'ailleurs un peu éternisé à Amed pour profiter un peu plus des fonds marins qu'on peut y observer avec un simple masque et un tuba, sans oublier l'épave de l'USS Liberty qui fait la joie des plongeurs du monde entier, et aussi parce que j'ai séjourné chez un couple de Balinais à la retraite d'une gentillesse incroyable.

  J'ai atterri chez eux complètement par hasard, en cherchant le logement le moins cher du coin, comme d'hab, mais ce n'est qu'en me réveillant le lendemain que j'ai compris la chance que j'avais de rester dans cette maison. En effet, après le réveil du coq qui chantait à 2m de ma piaule dès 4h du mat, puis les cris du plus jeune des petits enfants qui avait du mal à accepter que ses deux cousines d'une petite dizaine d'années lui donnent le bain dans une eau aussi froide et de si bonne heure, c'est la voix de Philippe Cataldo, le chanteur des tubissime « Divas du dancing » qui a fini de m'extirper de mon lit. Si, si, Papa Mangu (le grand père de cette joyeuse tribu) me faisait l'honneur de faire jouer un peu de musique française aux baffles surpuissantes de sa chaîne HiFi. Je sors donc de ma tanière afin de répondre à son invitation/obligation pour finalement découvrir que Maman Mangu avais déjà préparé le café, et des petites douceurs fait main, enrobées dans des feuilles de bananes en guise de petit-dej et que toute la petite famille s'était mise à se trémousser joyeusement sur ces rythmes d'un autre siècle: ambiance!
Je n'étais pas bien sûr d'être vraiment réveillé après tant de bizarreries mais j'appréciais le moment et finissais de m'éveiller aux premiers rayons du soleil tel un lézard immobile, sortant de son hibernation nocturne. Bref j'ai abusé de leur gentillesse pendant 4 jours et me suis finalement résigné à retourner sur Kota pour rendre mon scooter et prendre la direction des Gilis, qui signifie « îles » en Indonésien et sont réputées pour leurs plages superbes et le calme qu'on peut y trouver.

  C'est effectivement ce que j'y ai trouvé: des plages de sable fin désertes, des clubs de plongée en pagaille, mais malheureusement trop onéreux pour un voyage prolongé comme le mien, et surtout un certain calme dont j'avais vraiment besoin à ce stade de mon trip. En fait, malgré tous les moments magiques que j'avais vécu, je commençais depuis quelques temps à perdre l'envie de continuer à bouger et à rencontrer toujours plus de monde et finissais par ne plus vraiment savoir de quoi j'avais envie, ni ce que j'étais venu chercher dans cette trans-continentale en solitaire! Normal, les six mois d'isolement approchaient et il était sans doute temps de faire un point et de recharger les batteries. De plus j'avais besoin de me préparer mentalement à vivre une toute nouvelle expérience, qui tombait à point nommé.

  Depuis mon passage en Inde, je m'intéressais de plus en plus aux bienfaits que pouvait m'apporter une retraite méditative et avais postulé pour participer à une retraite silencieuse de dix jours dans un centre Dhamma Vipassana situé dans les environs de Jakarta. Après me l'être coulée douce pendant mes deux premières semaines en Indonésie, je me suis donc dirigé vers Jakarta et ai passé à peu près 8h à tenter de trouver ce satané centre de méditation, alors qu'il m'a fallu à peine 1h30 pour en revenir en voiture! Ah oui, un petit truc si vous allez en Asie un jour: ils savent pas lire une carte et préfèrent souvent vous indiquer une mauvaise direction que d'avouer qu'ils ne savent pas où vous voulez aller (comment ça je me cherche des excuses bidons?).

  Je suis donc arrivé in-extremis pour écouter les instructions, les règles et les premiers principes de méditation que j'allais devoir suivre pendant dix jours. Bon, avant de commencer le récit de ces dix jours de torture mentale et physique, je vais répondre à la question que tout le monde se pose: « c'est quoi un centre Dhamma Vipa... machin-chose là? »
  Dhamma signifie qualité ou vertu alors que Vipassana est le nom d'une technique de méditation particulière, dont les principes généraux existaient avant Bouddha mais qu'il a été le premier à mettre en pratique... en gros! La technique consiste à se tenir en position de méditation classique (être assis confortablement, les yeux fermés, le dos droit et les mains jointes) et d'essayer de ressentir les sensations que l'on peut percevoir à la surface de notre corps, sur une zone d'abord très restreinte (en l'occurrence la partie du visage située entre le nez et la lèvre supérieure) puis de plus en plus grande, jusqu'à essayer de ressentir toutes nos sensations corporelles simultanément. Je dis bien essayer car l'esprit non-initié à la pratique de la méditation (dont j'étais l'exemple parfait) est assez retissant à ce genre de jeu. Les deux premiers jours on se cherche, on essaye plein de positions différentes (il m'a fallu une semaine pour trouver la mienne!), on se bat pour maîtriser nos pensées involontaires incessantes et on passe de longs moments à se dire que la zone du corps choisie doit être totalement dépourvue de capteurs sensitifs à force de ne rien ressentir. Puis petit à petit la grosse bébête qui nous sert de cerveau se laisse apprivoiser, et les premiers picotements, changements de température et légers courants d'air deviennent perceptibles. Il faut dire qu'à force de se concentrer sur notre enveloppe épidermique jour après jours, dix heures durant, on fait des progrès, forcément.

  Bon alors comment ça se déroule ces dix jours?
Tout d'abord il y a quelques règles à respecter dans le centre afin de se consacrer entièrement à la technique sus-dégrossie et en ressentir les effets.
  Du premier soir au dixième jour de méditation:
- on ne communique pas avec les autres participants, ni verbalement, ni par geste, ni même en se regardant dans les yeux, sauf avec le professeur et ses deux assistants, mais très brièvement et en cas de blocage, histoire de pas péter un plomb tout seul dans son coin ni de s'enfuir du centre en pleine nuit,
- les femmes et les hommes évoluent dans des espaces séparés et tout contact physique est formellement interdit. De ce fait les relations sexuelles sont biensûr à bannir et l'auto-satisfaction n'est pas non-plus envisageable...écrit noir sur blanc dans le contrat!
- on nous demande de laisser tout ce qui pourrait nous distraire ou nous permettre de communiquer avec l'extérieur pendant le stage: livres, lecteurs MP3, téléphones, ordinateurs, et tout ce qui permet d'écrire est donc confisqué dès le départ. On laisse également ses papiers d'identité et autres clés de bagnole éventuelles, histoire de pas être tenté de fuir en douce (ce qui est finalement une très bonne chose, croyez-moi),
- il est également interdit de courir, faire du sport, du yoga, de chanter, de pratiquer d'autres techniques de méditations, de prier ou d'effectuer des rites quels qu'ils soient,
- on est également tenu de suivre le rythme suivant qui nous est imposé tout au long de la journée à grands coups de gong:

4h: réveil
4h30 – 6h30: méditation
6h30 – 8h: petit déj
8h – 11h: méditation
11h – 13h: déjeuner
13h – 17h: méditation
17h – 18h: goûter
18h – 19h: méditation
19h – 20h30: discours du maître spirituel sur la journée écoulée et celle à venir (sur DVD)
20h30 – 21h: méditation
21h: tout le monde au lit et quand le maudit coup de gong de 4h arrive tout recommence!

  Heu non, j'ai pas oublié le diner, le dernier repas de la journée étant celui du midi, et pas de viande à l'horizon, le régime est 100% végétarien! Du coup les journées sont rythmées par un nombre plutôt limité d'activités, à savoir: dormir, se doucher, manger, pisser et plus si affinité, faire sa lessive, marcher ou méditer... point final!
  Et pour finir, on ne cache pas de bouffe dans ses affaires, on ne fume pas, on ne boit pas d'alcool et on évite toute sorte de drogue. Voilà c'est tout...

  Bref tout est fait pour qu'on se sente tout seul et qu'on se consacre entièrement à cette technique... et ça marche! Sinon un petit mot sur le discours quotidien du Guru (qui signifie maître spirituel, pas de secte à l'horizon, je vous rassure), 1h30 d'éclaircissements sur la manière dont on doit travailler pendant les jours suivants et surtout une grosse leçon de moral très humaine qui vise à nous rendre un peu plus ouvert, tolèrent et respectueux de tout, et surtout de soi quand on sort du centre. La seule difficulté étant les 15 premières minutes du premier jours où on ne comprend pas bien pourquoi on devrait s'efforcer à chercher une truite en nous: « The trout, the trout, the trout » qui s'est finalement avérée être la vérité: the Truth, mais avec son accent Indo-Birman, ça a pas été facile tout les jours...

  Voilà, en quelques lignes, comment j'ai vécu cette retraite, il est bien évident que ça ne concerne que mon ressenti et que chaque personne se heurte à ses propres difficultés et en retire quelques chose de différent, mais généralement très positif.
  Le premier jour on se croirait à ZombiLand, chacun regarde ses pieds pour ne pas être tenté de croiser le regard des autres et de risquer d'entrer en contact, d'une manière ou d'une autre. Les « anciens » élèves étant déjà en mode « méditation profonde H24 », sorte de demi-fantôme marchant très sereinement et plutôt doucement en suivant les mêmes cheminements du matin au soir. Nous les newbies du concentré de cervelle... pardon, de la concentration spirituelle, on observe et on essaie de se sentir bien dans ce nouvel environnement vide d'interaction.
  Il faut dire que vu le rythme « imposé » (je me suis rarement levé à 4h pour être honnête, mais j'y été généralement pour 5h30, la méditation du matin étant la plus plaisante à mon goût) on sature vite des longues heures de position assise à tenter de sentir chaque cm² de notre peau. Heureusement les trois premiers jours nous amènent progressivement vers cet sorte d'auto-scanner complet, mais le quatrième jour, on nous demande de respecter les trois heures de grande détermination qui consiste à ne pas bouger du tout pendant une heure entière, et là le moral en prend un coup, surtout quand on a pas encore trouvé sa position! Le moral commence à faire les grands huit et il m'est arrivé plus d'une fois de sortir du hall de méditation, les nerfs en boule, prêt à prendre mon sac et à me barrer de cet asile de fous sur le champ! Et c'est là que les assistants sont importants parce qu'on peut leur confier notre désarroi profond, prêt à se transformer en dégout total de toute forme de méditation, et sans proposer de solution miracle, le fait d'exprimer mon petit caprice à ce moment là m'a vraiment aidé à reprendre confiance et à me remotiver.

  C'est étonnant comment notre cerveau réagit quand on ne l'inonde plus avec de nouvelles informations, comme on a l'habitude de le faire à longueur d'année. Plus rien à lire, à comprendre ou à interpréter, ou presque, et le voilà qu'il se trouve quasi enchaîné comme un petit singe furieux se débattant dans sa cage... Les exercices de méditation nous aident à calmer son tempérament et le voilà qu'il nous ressort des souvenirs vieux de 20 ans, totalement enfuis depuis des lustres, des gens qu'on avait oublié pour toujours, toute notre vie défile, dans un sens, dans l'autre, les vivants, les morts, les bons moments comme les mauvais, tout ce qui nous a marqué... tout remonte (enfin en ce qui me concerne).
  Puis, j'ai eu l'impression que mon esprit commençait à trouver le temps long à ne faire que méditer, méditer, méditer... alors à chaque pose déjeuner, ou goûter, il a commencé à se demander ce qu'il allait pouvoir faire à l'issue de cette belle retraite, à planifier la suite du trip, à trouver des idées pour mon retour en France, à se demander ce qui lui manquer le plus... sans pouvoir noter quoi que ce soit... dur! J'ai également passé quelques longues minutes à observer une araignée grosse comme ma main, ou mes nouvelles amies les fourmis en plein travail à l'entrée de leur fourmilière... passionnant, n'est-ce pas? Oué, d'accord! On ne se moque pas, svp, non mais!

  Puis le dixième jour se rapproche de plus en plus, finit enfin par arriver et à 9h, après une dernière heure de grande détermination que l'on interromprait pour rien au monde (question de fierté lors de cette ultime épreuve), on retrouve le droit à la parole! On prend son temps, surtout les mecs, et avant les mots, ceux sont presque des larmes qui montent de manière incontrôlable en fixant le regard de Laurent avec qui j'avais échangé à peine deux mots le premier jour. Est-ce parce qu'on s'est croisé comme des robots pendant dix jours pour ne pas briser la moindre règle, alors qu'on traversait les mêmes moments de remise en question personnelle, ou parce que le contact humain nous a vraiment manqué profondément, je ne sais pas, ce qui est sûr c'est que ce moment était vraiment fort en émotions, pour tous des participants.
  On passe alors 24h à parler abondamment de nos expériences personnelles et l'échange est vraiment sincère, vrai, pur. Notre cerveau recommence à se nourrir de tout ce qu'il trouve, et on reprend nos habitudes oubliée d'être humain multi-tâche perturbé...

  La fin de ce stage m'a d'ailleurs permis de rencontré trois personnes formidables: Laurent, le Français qui travaille sur Jakarta, Mickael, l'américain qui a débarqué là un peu par hasard et pour finir une autre magnifique hollandaise, Tessa, qui tentait l'expérience pour la deuxième fois.

  Voilà, j'ai testé pour vous la retraite méditative silencieuse de dix jours et franchement j'en ai chié! Mais ça restera une expérience clé de mon voyage et j'en ressors complétement rechargé, plein d'amour et prêt à vivre les six mois de voyage qu'il me reste plein d'énergie et de très bonnes ondes prometteuses.

  A l'heure où je fini d'écrire ce post je reviens de douze jours mémorables en Nouvelle-Calédonie. En effet les gens que j'y ai rencontré n'ont eu de cesse de m'héberger gratuitement et de me conseiller amicalement, avec une pensée toute particulière pour mon cousin Erwann et sa femme Virginie qui ont eu la surprise de me voir débarquer à l'improviste et se sont mis en quatre pour moi... mais ça se sera pour mon prochain post!

P.S: je suis à Cairns (Nord-Est de l'Australie) et viens tout juste de louer un Van pour descendre vers Brisbane en 15j, puis direction Sydney pour relier l'île de Pâques et l'Amérique du Sud... pas fini de vous raconter ma vie, c'est moi qui vous l'dit!

Bisous les p'tits Loups

6 commentaires:

  1. ouaiiiiiiiiis jsuis prem's sur le blog!


    je te cite:
    "on se bat pour maîtriser nos pensées involontaires incessantes et on passe de longs moments à se dire que la zone du corps choisie doit être totalement dépourvue de capteurs sensitifs à force de ne rien ressentir"

    bon jte dit pas à quelle partie de mon corps j'aurai fait appel pour etre sur qu'elle soit dotée de capteur sensitifs! ;p

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  2. Merci pour tes réflexions et tes pensées super puissantes Auré ! Non je ne moque pas, j'adore ton blog, je me mare, je suis émue, je voyage et je découvre avec toi. Tu as une très jolie écriture qui me touche et que je ne me lasse pas de relire.
    Cette dernière expérience de méditation que tu décris m'a particulièrement interpellée : c'est quelque chose qui me tente mais ... comment rester assis dans la même position tant de temps ? C'est pire qu'une psychanalyse ! En tous cas Bravo, je ne doute pas que tu reviendras changé (en très bien même si tu étais déjà parfait!)et je serai ravie de pouvoir constater ce changement à ton retour autour d'un verre.
    Je te souhaite une bonne continuation dans ton sublime voyage, continue de nous ravir de tes récits.

    Je t'embrasse,

    Agnès

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  3. Encore une fois merci pour ton récit et merci de partager ces expériences hors du commun avec nous. Ca fait toujours aussi plaisir de te lire!!
    Bonne continuation à toi et au plaisir de retrouver la suite de tes aventures!!
    Mouss

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  4. Ca fait plaisir d'avoir de tes nouvelles .
    Bonne continuation !
    Alex

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  5. 10 jours sans télé!? Je me serais desséché de l'intérieur, tu m'étonnes que les gens craquent nerveusement à la fin...
    En tout cas, chapeau bas, ça a l'air très intense comme expérience!
    Biz

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  6. Well, I guess you can now write a new bestseller: Meditation for Dummies.
    Not every experience you have is going to be as good as you hoped, but you should feel a tremendous amount of pride and satisfaction that you were able to complete the program. I know for sure that I could not keep my mouth closed that long.

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Attention, ma mère aussi a l'adresse du blog...