dimanche 7 novembre 2010

Attention! Refléxions perso!! Patron, une tournée!


Attention, attention!
Deux posts d'un coup pour ce dimanche riche en news!
Celui-ci est le dernier en date (le plus récent apparaît en premier dans le blog), je vous conseille donc de commencer par celui intitulé:
« Que du bonheur! »
Bonne lecture!


  Je trimballe plusieurs petits carnets avec moi, l'un d'entre eux me servant uniquement à noter mes pensées perso. Je relis toujours avec autant de plaisir mes notes antérieures qui me permettent de faire un point sur le « chemin parcouru » depuis mon départ en Janvier et ne résiste pas à vous faire partager mes premières réflexions, sorte de point d'encrage de mes motivations à faire ce long voyage.



Port-Blair, Iles Andaman
3 février 2010


  Trois semaines que j'ai quitté ma France natale pour aller chercher au cours de ce « tour du monde » d'un an, un « je ne sais quoi » qui me manque pour avancer plus encore vers ma « future » vie d'adulte. Il est très difficile pour moi de répondre à cette question rituelle:
« Mais pourquoi tu pars seul pendant un an Auré? »...
La réponse la plus sensée que j'ai en tête est que « la vie m'y a invité », plus qu'à tout autre événement nouveau dans ma vie de trentenaire célibataire de Paris, croyant qu'il profite encore de cette belle ville des lumières alors qu'il s'éteint peu à peu en refusant tout changement liberticide.

  Un concours de circonstances en quelques sortes. Quand certains de mes amis d'enfance se marient ou font des enfants, un peu tôt parfois à mon goût, je me lève un beau matin, célibataire, sans enfant, avec un boulot parfait pour moi mais sans aucune optique de changement dans mon mode de vie de traveler noctambule un peu trop pressé de « bouffer la vie » en permanence pour vraiment saisir l'instant présent.
Cette foutue doctrine du Carpé Diem, si facile à comprendre mais tellement inaccessible sans une réelle remise en question de notre mode de fonctionnement occidental.
  Inutile de rentrer plus encore dans les détails du « pourquoi? ». Les voyages forment la jeunesse et je me sens encore bien jeune... alors je tente l'expérience, je monte dans le train de la vie, la vraie cette fois, et m'en vais ouvrir les yeux, le cœur peut-être, et l'esprit sur d'autres mondes, d'autres paysages mais surtout d'autres gens et d'autres façons d'aborder la vie.

  Les hommes présents dans ce petit bar de Port-Blair, ont les yeux rivés sur un reportage animalier américanisé à souhait, une double dose de whisky toutes les 3 minutes... Ils n'ont que foutre de nos considérations soit disant « évoluées » sur les concepts de télé-poubelle ou du rôle instructif qu'on aimerait y trouver plus souvent. Et il ne se posent pas plus de questions sur le rôle de cette putain d'existence!
Sont-ils plus heureux pour autant? Je n'en suis pas sûr. Ils fuient sans doute leur mariage arrangé, leurs bambins sur-excités ou leur boulot dépourvu de la moindre motivation, comme beaucoup de gens le font aussi en France...
Mais alors comment pourrais-je éviter cet écueil? Comment prendre la bonne voie, s'y engager sereinement, avec les bonnes armes, avant de penser que tout est déjà derrière, consommée la jeunesse, consumée la flamme vivace de l'espoir d'une vie rêvée. Et tous ces gens qui nous disent: « Profite de ta jeunesse, après il sera trop tard... »
Voilà donc le but de ma démarche. Trouver les clés de mon esprit, celles-là mêmes qui le conditionneront à s'émerveiller du présent en refusant les regrets du passé et les projections néfastes d'un futur pourtant plein de promesses.

FIN DU BILLET



  Voilà j'entame la dernière partie de mon voyage et commence tranquillement à penser à mon retour, avec un mélange de sentiments assez perturbants. D'un côté il me tarde de vous retrouver toutes et tous, de découvrir les frimousses des nouveaux nés de cette année 2010 et de retrouver « ma vie d'avant » et puis d'un autre côté je veux vraiment tirer profit de tout ce que j'ai vu, appris, compris et analysé cette année.
Difficile de résumer ça en quelques mots, mais je crois vraiment avoir appris à prendre du recul dans ma vie. Appris à relativiser sur les choses qui nous empoisonnent l'existence au jour le jour par exemple, pour le seul fait qu'on les désire fortement et que ce désir occulte tout raisonnement lucide... Quelqu'un ne vient pas au rendez-vous convenu et on se met en boule en s'imaginant ce qu'on va bien pouvoir lui cracher à la gueule à son arrivée; un mec manque de nous rouler dessus et on passe l'après-midi à ruminer notre colère qui ne sortira jamais, en tout cas pas envers le dit-fautif... On prépare un événement pendant des semaines pour ne pas en profiter le moment venu, tellement on veut que tout soit parfait.

  Combien de fois passe-t-on ainsi à côté de notre bonheur, par faute de ne pas voir la réalité en face, parce qu'on s'accroche férocement à ce que l'on s'imaginait, à ce que l'on désirait finalement et qu'on se refuse trop longtemps à accepter ce que la vie veut bien nous donner. Difficile de se détacher de ce qui nous fait défaut, surtout quand on parle de l'essentiel: un toit, à manger et beaucoup d'amour, biensûr.
  Dieu merci je connais peu de monde dans mon proche entourage qui manque de tout ça, et pourtant qui peut dire qu'il se sent vraiment heureux et libre? Quand on a l'essentiel, on veut forcément plus, c'est humain! Du coup on passe des années à chercher ce qui nous manque au fond... puis petit à petit on comprend que la confiance en soi est la clé de notre stabilité mentale... On en vient à se dire qu'il est de plus en plus inutile de vouloir se changer, devenir un peu plus maigre, un peu moins sensible, un peu plus comme-ci ou comme-ça... Qu'est-ce que la confiance en soi si ce n'est essayer de se connaître mieux, d'observer nos comportements, nos travers pour finalement se comprendre et s'accepter de mieux en mieux.

  Et pour en finir avec ce résumé éclair de mes réflexions personnelles réalisées au cours de ma troisième décennie, une franche volonté de travailler à garder ce sentiment de liberté qui m'a accompagné tout au long de mon voyage. On tient tellement à conserver ce que l'on possède ou croit posséder, qu'on ne pense plus qu'en terme de sécurité, plus du tout en terme de bonheur.
Moins de matériel, moins de fils à la patte, moins de poids sur les épaules, moins d'obligations de faire ceci ou de dire cela pour faire plaisir aux autres et au final, plus d'idées personnelles, plus de possibles à portée de main... en un mot plus de liberté!

  Biensûr je n'invente rien et loin de moi l'idée de donner une quelconque leçon à qui que ce soit. Freud a dit: « L'homme civilisé a fait l'échange d'une part de bonheur possible contre une part de sécurité. »

  C'est bien cette part de bonheur possible que je ne veux plus troquer en retrouvant ma vie de parisien « hyper-actif » en apparence mais si peu constructif au final! Dans quelle proportions vais-je arriver à tenir mais engagements personnels?? Au moins j'ai un objectif en vue.. est-ce cela que j'étais parti chercher?

Bon j'arrête là de vous prendre la tête avec ma petite psychologie blogguesque et vous rassure pour une chose: cette année j'ai bien pris mon pied!

Allez je vous laisse, j'ai re-signé pour quelques heures de cours de langue particuliers avec Paola cet aprem...



Bisous à tous
A dans quelques semaines ;)

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