dimanche 20 juin 2010

Birman!


(titre detourne du roman Birmane de Christophe Ono-dit-Biot)

 Bon le silence radio a assez duré!

 Loin de moi l'idée de vous priver de nouvelles volontairement, mais quand ça veut pas, ça veut pas! J'ai dû attendre un peu que l'inspiration revienne avant de pondre ce bon gros pavé au sujet du Myanmar! J'ai décidé de ne pas m'excuser pour sa longueur excessive ou son léger manque de second degré, alors bonne lecture et n'oubliez pas: « Une pause toute les deux heures sinon c'est la syncope assurée avant la fin! »

« Il était une fois, un étrange bonhomme qui avait décidé de visiter la Birmanie au détriment de ceux qui essayèrent de l'en dissuader... » et ben je regrette pas!

 Pour tout vous dire, je m'attendais à pire! Les contrôles de sécurités ne sont pas plus méchants que dans n'importe quel aéroport international (d'ailleurs ils viennent de mettre en place la procédure de « Visa on arrival » qui permet de ne pas avoir à en faire la demande à Paris ou Bangkok et ne coûte pas plus cher: 30$...), la nuée de chauffeurs de taxis était bien présente et j'ai profité de la navette du Mother-Land Guesthouse pour me faire amener en ville gratos et éviter ainsi de changer quelques dollars à l'aéroport où le taux est particulièrement assassin!

Ah oui, le pognon! Bon au Myanmar il n'y a toujours pas de distributeurs de billets, on ne peut pas changer ses chèques de voyages et on est donc contraint d'arriver dans le pays avec une quantité suffisante de billets de 100 dollars flambants neufs afin de les changer sur place. Le taux de change varie entre 800 kyats pour 1$ à l'aéroport et 1000 kyats sur le marché central de Yangon où il faut quand même bien faire gaffe à qui on a affaire pour éviter les nombreuses arnaques de certains prestidigitateurs malhonnêtes aux tours de passe-passe apparemment bien rodés.
Oui là c'est « papa Auré » qui parle mais avouez que c'est plutôt rare comme situation de nos jours!



Le Myanmar pour les nuls!:

- Le pays ne s'appelle plus Birmanie mais officiellement Union du Myanmar depuis que la junte militaire a décidé en 89 de revenir à cette ancienne dénomination utilisé au XIIIe siècle et qui signifie « les premiers habitants du monde »! Sympa comme nom, hein? Les habitants, eux, sont restés les Birmans! En même temps, les Myanmarais ou Myanmarois... ça sonne pas terrible tout ça!
- La capitale n'est plus Yangon mais Naypyidaw, 400km plus au Nord, depuis que ces mêmes bidasses ont décidé en 2006 de déménager l'ensemble des ministères et des fonctionnaires dans cette vaste cité administrative construite pour l'occasion et qui n'a évidemment aucun intérêt touristique. On parle officieusement de rapprochement plus marqué avec la Chine, de contrôle accru de ces mêmes agents d'état ou encore d'une meilleur protection en cas d'attaque de leur services centraux... pour le moment aucune attaque militaire contre cette dictature, mais en bons militaires paranoïaques, on est jamais trop prudent!
- Le régime politique est comme vous le savez une dictature militaire, et ce depuis 1962, cependant des élections soit disant démocratiques sont prévues pour la fin de l'année et une trentaine de « nouveaux partis » sont inscrits sur les listes! En fait ils sont en grande majorité liés au gouvernement actuel et l'inscription de la LND, le parti d'Aung San Suu Kyi (« la dame » comme ils disent ici, pour éviter de prononcer son nom) a été rejetée faute d'avoir été inscrit avant le 6 Mai (du fait qu'elle n'était pas autorisée à en prendre la tête lors des élections en tant que prisonnière politique). Bref j'ai rencontré pas mal de gens qui prétendent connaître parfaitement le résultat de ces élections et qui sans surprise reste un membre du pouvoir en place.

 Cela dit le pays se visite très facilement, on se sent parfaitement en sécurité, la plupart des régions sont accessibles aux touristes sans avoir besoin d'autorisations spécifiques et encore moins de guide attitré. Les seuls encombrements actuels de ce point de vue sont l'impossibilité de venir passer un mois ici en rentrant dans le pays par frontière terrestre, le fait qu'il n'y ait toujours pas de vols directs vers Yangon en dehors de quelques capitales asiatiques et pour finir, l'état des routes et les moyens de transports qui transforment toute visite du Myanmar en une véritable aventure à moins de dépenser des centaines de dollars pour tout visiter en avion...

 Bon, moi, j'ai du temps alors j'ai choisi le mode « aventure »: ça a son charme et ça permet de multiplier les rencontres! Encore un petit détail pour les semi-routards qui ne peuvent pas se passer de la clim quand la température ne descend pas en dessous de 30 même en pleine nuit: au Myanmar le courant alternatif c'est pas une norme scientifique, c'est une forme de couvre-feu imposé par le gouvernement... une fois de plus! En dehors des plages de distribution normale: 7h-11h et 18h-23h, il faut bien choisir son hôtel avec générateur qui tourne toute la nuit si vous voulez dormir au frais!

 Je suis donc arrivé à Yangon le 12 Mai, dans l'optique d'y passer un jour ou deux afin de préparer mon itinéraire jusqu'alors vierge de toute initiative réelle. Cinq mois de voyage en solo et on finit par se laisser porter au gré des envies et des rencontres du moment.

 Et le moins qu'on puisse dire c'est qu'après Bangkok et sa modernité, le choc est réel! Les voitures ont 35 ans de moyenne d'age, la circulation est chaotique, les bâtiments ne sont même pas d'un autre age, mais bien d'un autre monde (que je ne connaissais pas) et l'ensemble de l'ancienne capitale semble ne pas avoir évolué depuis une bonne trentaine d'années! Bref tout y est archaïque et il me fut bien difficile de trouver du charme à cette ancienne capitale Birmane.

 En parlant de circulation, la première chose qui choque quand on monte dans un taxi, c'est que les gens conduisent à droite et ont le volant... à droite! La raison en est que le gouvernement à décidé d'imposer cette nouvelle règle en 1970, histoire de prendre un peu plus de distance avec leurs anciens colons Britannique. Et hop! du jour au lendemain, tout le monde dû s'habituer à cette nouvelle législation, dans un pays où les routes n'étaient déjà pas bien sûres, j'imagine pas le souk! Sans compter que les voitures n'ayant pas changé depuis, il est assez handicapant de conduire en permanence avec le volant du mauvais côté (angle mort démesuré en cas de dépassement), des gens qui montent dans les bus au milieu de la route (pas de porte du bon côté!) et j'en passe...

 Une fois mon bardas largué dans ma piaule à 7US$ je pars visiter le centre-ville et là, surprise, des indiens à tous les coins de rue qui vendent les mêmes noix de bétels concassées enroulées dans des feuilles à mâcher tout au long de la journée que celles qu'ils ont en Inde, du thé comme là-bas sans parler des restos aux odeurs de curry divers: Back to Mombay! J'ai vite retrouvé mes réflexes de touriste trop pressé pour se faire emmerder par chaque vendeur de rue et le melting-pot Indo-birman-asiatique s'est révélé plutôt rigolo à observer.



 Ici, les gens se parlent beaucoup, prennent le thé ou le café toute la matinée en attendant le client ou vers 16h, façon Tea-time à la Birmane, hérité de la colonisation Britannique. Dans tout le pays on sent bien que les gens n'ont pas beaucoup de biens matériels de manière générale mais se concentrent sur les contacts humains, l'échange de connaissance pour les plus éduqués et cultivés d'entre eux et l'entraide globale. Quand on rajoute le sourire asiatique automatique et l'optimisme bouddhiste, il en ressort une bonne humeur générale qui ne colle pas franchement avec l'idée que je me faisait d'une dictature militaire! En effet on a du mal à croire que ces gens qui passent leur temps à sourire, papoter ou à prendre soin de leur apparence souffrent tant de l'attitude de leur gouvernement, de son armée omniprésente ou de sa police secrète qui peut se cacher derrière chacun d'entre eux.

 Et pourtant la réalité est bien là! Au fil des rencontres que j'ai pu faire tout au long de mon séjour, j'ai eu quelques discussions pour le moins enrichissantes et parfois assez dures concernant leurs conditions de vie dans le pays. Loin de moi l'idée de me prendre pour un reporter tête brulée prêt à tout pour faire éclater la vérité, mais ce qui surprend, encore une fois, c'est que les gens parlent beaucoup plus que ce que je ne l'aurais imaginé, sans doute parce qu'ils se sentent en « sécurité » lorsqu'ils s'adressent à des occidentaux...

 Après une rencontre fortuite avec une Allemande de l'auberge de Yangon, qui m'a fait une pub pas possible de la semaine extraordinaire et pleine d'aventure qu'elle venait de passer dans l'ouest du pays, me voilà parti pour suivre ses traces: direction l'Arakan!
 Je me retrouve donc à l'arrière d'un bus hors d'age censé m'amener à « Ngapali beach » en une quinzaine d'heures, étape obligée avant de rejoindre Sittwe puis Mrauk-U, site archéologique majeur et encore boudé par le tourisme de masse. Une quinzaine d'heures qui s'est en fait transformée en 18 compte tenu de notre crevaison, des arrêts « bon là je crois que le moteur va prendre feu, alors on s'arrête et on se la joue pompiers volontaires avant que tout le bus y passe! » ou encore des nombreux check-points militaires qui obligent tous les passagers à descendre du bus, papiers d'identité en main pendant que le bus et les sacs sont abondamment fouillés à bord! Vu la difficulté que j'avais à trouver le sommeil dans leur bus de Lilipuciens, je me serais bien passé de ces réveils brutaux et répétés. Enfin, moi je ne craignais rien lors de ces contrôles mais le mec assis à côté de moi par exemple était obligé de versé l'équivalent d'un euro de Backchich à chacun de ces barrages pour éviter d'avoir des problèmes en raison de ces lointaines origines indiennes... et l'idée de vouloir dénoncer ces pratiques d'une manière ou d'une autre le faisait franchement sourire: « Autant se pendre tout de suite, mec! »

 Ngapali Beach est une longue et belle plage sans grand intérêt hormis son authentique village de pêcheurs et le prix dérisoire des poissons grillés qu'on peut y déguster. J'y ai donc passé une nuit et j'ai re-signé dès le lendemain pour quelques heures de bus et deux jours et demi de bateau afin de rejoindre Sittwe, capitale de l'Arakan. En basse saison touristique il n'y a qu'un bateau par semaine, du coup les gens s'entassent sur le pont au milieu du chargement de Fret en tout genre: des bidons d'huile le long de la coursive, des matériaux de construction, une dizaine de scooters à l'avant, plus des cartons en tout genre et un pick-up en suspension au milieu de ce beau merdier! Au final les gens font comme ils peuvent pour trouver une petite place pour s'assoir et dormir un peu, dès que possible. Heureusement pour moi il y avait une dernière cabine de libre tout à l'avant du rafiot et j'ai décidé de payer les 20 dollars requis pour pouvoir mettre mes affaires dans un endroit qui fermait à clé et avoir le privilège d'y trouver un lit rudimentaire façon planche de bois et un oreiller hors d'age: le luxe! Finalement le cadenas qui me permettait de fermer ma suite flottante ne m'a pas servi à grand chose puisqu'il était quasiment impossible de se déplacer sur le bateau vu l'encombrement maximum. J'ai quand même trouvé le moyen de relier les chiottes et le vendeur de café soluble situé tout à l'arrière:
« T'enjambes la balustrade et tu joue à tarzan au dessus des flots sur 25 mètres ».
 Bon quand on est grand avec une petite habitude des bateaux, la tâches n'avait rien de très périlleux mais étant le seul blanc à bord, j'avais le mérite d'apporter un peu d'animation à chaque passage.


Si, si, c'est celui-la!

 En fait le grand avantage de ma cabine s'est révélé le lendemain lors de notre escale du matin. Elle a duré une bonne heure et demie et je n'ai pas quitté la porte de ma cabine de peur de la retrouver totalement condamnée derrière un monticule de sacs de riz... Me voilà donc le seul blanc, torse poil, la gueule enfarinée, mon café soluble dans la main entrain d'assister à un ballet presque harmonieux de dockers infatigables: impressionnant! Pour les Birmans du coin l'attraction, bein, c'était moi comme d'hab! Les questions, les photos, les messes basses accompagnant les regards curieux et intrigués de certains et certaines... pas facile d'être une Rock-star, mais bon on s'habitue. Puis je m'aperçoit que je venais de me faire encercler par une bonne dizaine de jeunes, la vingtaine, en majorité des filles, qui ne savaient pas comment faire pour trouver une place pour leurs affaires et un moyen de tenir debout dans le peu d'espace qu'il restait sur cette coursive plus que saturée. Vu qu'ils étaient devant la porte de ma cabine et qu'à défaut d'être propre ou confortable, elle était plutôt spacieuse, je leur propose d'y mettre leurs affaires.
 Vous me connaissez: quand on peut rendre service ;)
Les voilà ravis, ils s'installent timidement en faisant tout pour ne pas me déranger ou donner l'impression d'abuser, et la discussion s'engage et ne s'est pas arrêter pendant les 24h de voyage que nous avons partagé.

 Je découvre alors qu'ils sont tous en formation de professeur des écoles, très sérieux dans leur façon de voir leur vie, des rêves plein la tête mais très pessimistes quand à leur possibilités réelles dans ce pays-prison. Certains rêvent d'être chanteurs ou guitaristes professionnels, puisque les premiers chanteurs préfabriqués et autres acteurs de séries-B Birmans commencent à envahir les écrans de télé et ils y croient, tous!

 Quand je leur parle de relations garçons-filles, tout le monde sourit, rougit, se cache presque et je comprends que la plupart n'en ont jamais eu et qu'ils attendent de se marier de pied ferme. Ils ont d'ailleurs beaucoup de mal à comprendre ma démarche de recherche personnelle à 30 balais! Difficile de parler honnêtement sans trop creuser l'écart qui existe entre mon destin et le leur. Ils veulent que leur pays change mais ont à peine le droit de le penser et n'ont aucune idée de comment ça peut arriver. Ils veulent voyager pour découvrir en vrai les photos et les idées qu'ils trouvent sur le net ou par leurs amis concernant les « autres » pays du monde mais ils leur faudra 6 mois de salaire (300$) en tant que prof pour acheter un passeport dans leur pays avant même de pouvoir acheter un billet pour Bangkok... Bref ils restent lucides et préfèrent en rire et se serrer les coudes, au sens propre comme au figuré! Des rencontres que je n'oublierai pas de si tôt, encore une fois!



 Arrivé à Sittwe, j'eu à peine le temps de poser mes sacs dans l'auberge la moins chère de la ville que je me fais aborder gentiment par Diamond, la soixantaine grisonnante, des lunettes à la Lenon et un sourire discret mais qui en disait long sur l'intelligence du monsieur que j'avais en face de moi. En fait Diamond n'a pas tardé à m'avouer qu'il avait passé 14 ans en prison après les évènements de 1988 qui ont coûté la vie à quelques 10000 étudiants, civiles et bonzes, dont certains furent noyés sous un pont à Yangon. Autant vous dire qu'il n'a pas sa langue dans sa poche le Diamond et comme il m'a dit: « Ici, c'est pas le Myanmar, c'est l'état de l'Arakan et ici on dit ce qu'on pense et on emmerde le gouvernement! »
Bon le ton était donné. Il ne criait pas ça sur les toits quand même, trop fûté pour se livrer à ce genre de démonstrations dangereuses et inutiles, mais il ne se prive pas pour relayer la moindre information sur son pays ou informer les touristes de passage comme moi. Une sorte de résistant du peuple, qui estime ne plus rien avoir à perdre « à son age » et qui croit encore qu'une vraie démocratie est envisageable au Myanmar mais qu'elle ne viendra pas sans l'aide de la communauté internationale ni d'un soulèvement global et armé de tous les Birmans. Pour en avoir discuté avec d'autres locaux après Diamond, j'ai constaté que les gens de cette régions ont un plus grand franc-parler et envisage plus ouvertement une révolution armée. Ailleurs, les gens étaient tous d'accord pour dire qu'il en ont marre d'être opprimés, de voir des gens disparaître mystérieusement dans leurs forêts, de n'avoir aucune réelle perspective de carrière ou d'avenir pour eux et leurs enfants et je ne parle même pas des minorités ethniques dont le sort est encore pire; mais je n'ai jamais senti personne réellement optimiste quant à un soulèvement populaire.
« Ca n'arrivera pas, les gens ont trop peur des militaires. Regardes ce qu'ils ont fait lors des précédentes manifestations pacifiques! Ils nous tueront jusqu'au dernier si il faut! »

Et là une autre révolution a fait son apparition: la pluie! J'ai passé une semaine à m'adapter petit à petit à ce nouveau climat qui rend toute visite franchement pénible... du moins au début. J'ai quitté Sittwe après trois jours passés à minimiser mes déplacements puis j'ai embarqué dans un nouveau bateau pour Mrauk-U, site archéologique majeur en Asie, où j'ai eu un peu de mal à apprécié les balades à vélo entre les temples en briques au milieu des villageois très démunis pour la plupart...

 Heureusement les rencontres n'ont pas manqué là encore, surtout qu'en cette saison j'étais encore et toujours le seul blanc à oser venir braver les averses à répétition. Du coup je ne passais pas inaperçu et les anglophones, quel que soit leur niveau ne mettaient pas longtemps à venir m'aborder. Je me suis aussi vengé sur la bouffe, sur leurs succulents currys d'agneau notamment ou de bœuf (plus rare puisque les Birmans n'en mangent pas, ils le considèrent plus comme un collègue de travail qu'en tant que nourriture!) Tout est accompagné de riz, rien de très original pour un pays asiatique, mais ici on a aussi droit à une soupe au goût très différent des miens, genre soupe de poisson grisâtre et servie en grande quantité. En fait c'est une soupe de tamarin, mais le goût était vraiment trop prononcé pour mes papilles encore délicates.

 Je vous passe le détail des multiples déplacements qui ont suivis et qui m'ont amenés dans les différentes villes touristiques du pays. En revanche je ne peux m'empêcher de vous parler du calvaire qu'on endure dans chaque bus en raison de la présence systématique de la télé à bord! On a alors droit à leur séries, auxquelles on ne pipe pas un mot mais qui ont l'air tellement débile et profondément mal jouées que l'option dodo est toujours privilégiée. Malheureusement le son est assourdissant et lorsque la série s'arrête on nous balance des clips en boucle, sans parler du mec qui se prenait pour un dieu du karaoké Birman et ne voyait pas en quoi son récital monotone pouvait me déranger à deux heure du mat! Dieu merci j'ai trouvé une place libre au fond du bus cette fois-ci.

 Pour faire cours je suis allé quelques jours dans la grande et dynamique Mandalay qui mériterait bien le titre de capitale tellement cette ville est jeune et vivante surtout comparée à Yangon. Après avoir visité les anciennes capitales historiques environnantes, je suis allé voir « le site touristique » du Myanmar par excellence; j'ai nommé: Bagan!



 50km², plus de 2000 temples officiellement et un paysage de plaine désertique entourée de collines pour rajouté à l'effet « carte postale », le lieu est magique, surtout aux coucher et lever du soleil!
Puis direction le lac Inlé en passant par Kalaw et finir la route par un trek de deux jours en compagnie de 3 Israéliens et d'un Américain particulièrement intéressant, (surtout en raison des 6 mois qu'il avait passé à étudier à Bangkok). Encore des paysages à couper le souffle et quelques échanges complices comme toujours! C'est vrai qu'on est tous différents mais quelques fois on tombe aussi sur des gens avec qui le courant passe instinctivement, la personnalité et le vécu n'ont souvent rien en commun mais on sent qu'on avance dans la même direction... et ça fait du bien!

 La non-plus je ne me lancerai pas dans l'énumération pénible des noms et nationalités de ceux qui ont marqué mon trip; juste une grosse pensée pour tous les voyageurs que j'ai croisé jusque là!

 Voilà, il me reste plus qu'à vous expliquer enfin pourquoi les gens que j'ai photographié au Myanmar ont tous des tronches de clowns avec leurs patchs beiges sur la figure... ça s'appelle du Tanaka et c'est une pâte faite à base d'écorce qui est censée les protéger du soleil et leur permettre de garder une peau jeune et fraîche!
 Après cette fascinante expédition en pays réputé hostile, je suis revenu à Bangkok pour quelques jours et j'ai pris la direction de Kanchanaburi, le site historique du pont de la rivière Kwaï, du chemin de fer qui le traverse et surtout les 100.000 prisonniers de guerre morts lors de la construction de ces 450km de l'enfer pendant la seconde guerre mondiale!
 Mais là je vois que vous fatiguez un peu, alors quand vous aurez retrouvé des forces, voilà le lien:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Voie_ferrée_de_la_mort

La suite, c'est retour à Bangkok ce matin, après une semaine de glandouille à Kanchanaburi pour prendre mon vol vers Bali... mais ça, ce sera pour mon prochain post!

Félicitation à Fanette et Ludo pour leur beau mariage (j'ai vu les photos!), désolé, ça faisait un peu loin!
Et bon courage à Laurent et Nadia pour les derniers préparatifs.

Pour les autres bonnes nouvelles apprises récemment je garde le silence... bisous le filles!

Bisous à tous et surtout à toutes comme d'hab!