lundi 15 février 2010

Toutes toutes premières fois...


  Comme vous avez pu le constater au travers de mes nouveaux albums, j'ai passé une semaine fantastique entre plages de sable fin, balades à vélo, snorkeling et plongées en bouteille. Bref j'en ai pris plein les yeux et plein les papilles puisque chaque jour passé ici est une nouvelle occasion de goûter à de nouvelles saveurs. Je me régale et pense même avoir pris un petit kilo ou deux... j'en connais une qui va être contente!

  Je suis revenu sur Kolkata le 9 et après 2 jours passés à arpenter un peu plus encore les différents quartiers de cette ex-capitale au grondement incessant, me voilà en quête de spiritualité: direction la vallée du Gange.

  J'achève juste mon petit séjour à Bodhgaya, premier passage obligé de cet itinéraire sacré, situé à 400km de Kolkata. Allez un peu de culture bouddhiste ne vous fera pas de mal; sortez vos cahiers, c'est parti!
C'est dans cette ville du Bihar, état le plus pauvre de l'Inde, que le prince népalais Siddharta Gautama (autrement dit, Bouddha) a connu l'Illumination au VIe siècle avant J.C. après 7 semaines de méditation! Il était enfin libéré du cycle infernal des réincarnations. Et oui, chez les Bhouddistes, le nirvana consiste en une libération des renaissances perpétuelles afin de reposer en paix une bonne fois pour toutes!
J'espérais séjourner dans un des monastères qui proposent l'hébergement et le souper pour une somme fort raisonnable, mais faute de place, j'ai finalement atterri dans une Guesthouse au prix tout aussi doux, la sérénité en moins. Après une demie journée de visite du temple magnifique érigé juste à côté de l'arbre sous lequel Bouddha a donc connu son éveil (vous suivez, j'espère), je me suis enfermé pendant 24h dans ma chambre pour méditer en solo sur l'art de se débarrasser de ma nouvelle compagnonne de route: la gastro éclaire! La dénomination médicale est sans doute mal appropriée mais les symptômes en étaient les mêmes, et après une nuit à greloter sous mes deux couvertures entre deux passages aux toilettes à la turques communes mais heureusement toutes proches, me voici à peu près rétabli. Après un mois passé à vadrouiller sereinement aux quatre coins de l'Inde, fallait bien que ça arrive un jour ou l'autre!
  Bref, je revis littéralement (point de Nirvana atteint pour cette fois, ouf!) et me voilà prêt à reprendre la direction de la gare, en route pour Varanasi.

  Allez encore un brin de culture et je range mon livre d'histoire jusqu'à mon prochain post (enfin mon prochain roman). Varanasi est le lieu saint de l'Hindouisme par excellence: pour les croyants, c'est le point de rencontre du monde physique et du monde spirituel. Leur Mecque à eux quoi! Les Hindouistes pensent que s'ils meurent sur les bords du Gange dans cette ville sacrée, ils gagnent leur ticket pour le repos éternel, plus de réincarnations invivables, bref le pied! Un peu facile comme libération comparée au pauvre padawan Bouddhiste qui doit passer des vies entières à méditer pour espérer atteindre l'état suprême, non?

  Voilà vous pouvez boucler vos cartables, la leçon est finie pour aujourd'hui. Et pour les plus curieux, il y a Google, Wikipedia ou encore votre bonne vieille encyclopédie Larousse en 67 volumes qui prend la poussière dans la bibliothèque.

  C'est vrai que ce pays est différent, et que les gens se comportent un peu bizarrement parfois. Enfin c'est ce qu'on se dit au début, puis petit à petit, on s'habitue et on fait comme eux, en se forçant un peu au début, puis de moins en moins jusqu'à trouver ça presque normal de sauter d'un bus en marche ou de manger avec la main droite en en mettant un peu partout sur la table...
  Alors pour vous donner un aperçu de ces moments de grand étonnement, voilà un petit best-of (ou florilège comme disait ma grand-mère) de « mes premières fois » en Inde.



La vraie première fois:

  Et bien non, vous vous-en doutez bien, je n'ai pas attendu d'avoir trente ans et de parcourir l'Inde pour cette première fois-là, sinon je serais marié vue la rigueur avec laquelle il considèrent les relations homme-femme anté-maritales. Ici soit t'es marié, soit tu te la colles sur l'oreille pour un bon moment... « heu, c'est quand que j'me casse d'ici déjà? »
  D'ailleurs, je me demande bien comment je pourrais rencontrer une nana de mon age par ici. D'abord elles sont déjà toute mariées, mais même à 20-21 ans c'est souvent « Too late, man! » écrit fièrement d'un gros trait rouge au milieu du crâne. Dans les grandes villes on a parfois droit à un ou deux regards curieux mais ultra furtifs, et ailleurs, on cherche carrément où ils les cachent. Un certain déséquilibre démographique serait en partie responsable de ce constat; et n'allez pas croire qu'on peut espérer trouver des lieux pour âmes en peine indiennes, les rares bars enfumés à l'ambiance glauquissime étant exclusivement peuplés de gros barbus virils, s'envoyant frénétiquement une dizaine de shots de whisky avant de retrouver le foyer familial.
  Au passage, les bars sont rares car les propriétaires doivent obtenir une licence en bonne et due forme pour pouvoir vendre de l'alcool, et dans ce pays aux multiples religions, la beuverie n'est pas très bien vue. Du coup les licences ne sont accordées qu'on compte goutte et au cas où la police venait à faire une descente dans un simple bouis-bouis, il n'est pas rare de se voir servir une bière dans une discrète théière: la fameuse « tea-pop », joyeuse variante de la vraie « tea-pot » mais avec un petit bruit de décapsulage en plus! Et pop!

Les premiers regards:

  Ici la curiosité n'a rien d'un vilain défaut et le « blanc » est forcément une source d'interrogations illimités, enfin je suppose... je paierais cher pour savoir ce qu'ils pensent parfois. Au début ça gêne un peu, puis on s'habitue à ne pas trop faire attention et quand le regard est vraiment trop insistant, le jeu du premier qui lâchera l'autre des yeux joue souvent en notre faveur. Voilà un point de vue de mec et je suis sûr que les occidentales subissent une vraie période d'adaptation vue la manière dont les Indiens les déshabillent littéralement du regard.
  Un bon millier de fois par jour, j'ai droit au questionnaire rituel du:
« What's your name? Country name? Are you maried? Where do you go? Hotel name? Et ta mère? J't'en pose des questions moi? »
  J'en soupçonne même quelques-uns d'être rémunérés au nombre de pays différents qu'ils se sont vu mentionnés dans la journée, tellement ils n'ont l'air de se souciés que du pays d'où l'on vient, et hop ils disparaissent... bizarres!



Premier Thali, oui mais avec la main droite!

  Les Indiens considèrent que l'usage des couverts nous prive d'un des plaisirs liés à la nourriture et préfèrent donc manger avec les mains. Ou plutôt avec la main droite, car la gauche est impure, voir carrément dégueulasse! Point de papier gaspillé dans les toilettes de ce pays, un peu d'eau, on frotte un coup et hop le tour est joué! Tout le monde se lave les mains avant de passer à table mais ils n'utilisent que la main droite pour couper leurs chapatis (ou nans) et surtout pour mélanger adroitement la bonne quantité de riz et de sauce plus ou moins relevée et aux saveurs inégales pour former une petite boulette assez consistante pour être portée proprement à la bouche.
  Inutile de vous dire que j'ai changé quelques nappes en grandes toiles d'art abstrait au début, sans manquer d'y plonger joyeusement la main gauche maladroitement, et la table d'à côté de penser: « Mes quelle bande de porcs ces touristes! »



Mon premier mariage Indien!

  J'ai donc été invité à un mariage à Kolkata, cérémonie qui se s'est déroulée en deux temps, le 31 janvier puis le 2 février. Le premier soir a été l'occasion pour moi de retrouver Jeet, mon nouvel ami rencontré par CouchSurfing sur Mumbai 3 semaines auparavant, et accessoirement frère du futur marié, et de me faire introduire auprès d'une bonne vingtaine de personnes (du moins pour les 2 premières heures). Jeet m'amène donc dans sa maison familiale et là surprise, je ne suis pas le seul blanc! Non, non, il ne compte pas d'albinos dans ses cousins mais bien un autre "touriste" Vénézuélien, en volontariat depuis quelques temps sur Pondichéry... je serai donc pas le seul objet de toutes les curiosités, après les deux futurs mariés biensûr. Ouf!
  On m'explique que nous allons accompagné le fiancé, impeccablement habillé et maquillé à la mode Bengalie dans sa belle-famille pour une cérémonie ponctuée de rituels Hindous supposés durer toute la soirée.  Effectivement, après le long défilé des invités devant le couple sacré, les voilà assis au milieu de la salle de réception, coincés entre deux prêtres et le père de la mariée, forcés d'écouter religieusement le double récit des paroles sacrées de la Bible Hindou, et ce pendant une bonne heure et demie! Puis vint le jeu du portage de fiancés: chacun assis en tailleur sur une planche en bois de 30cm de côté, portés à hauteur d'épaule, la mariée faisant tout d'abord 5 ou 6 fois le tour du beau prétendant, puis les voilà placés face à face (ou presque, les porteurs commençant franchement à fatiguer), essayant de s'échanger leurs colliers de fleurs, en dépit de leurs attirails encombrant, notamment le fameux sacré-cœur jonché sur la tête du marié (merci Mat pour tes talents d'observateur).

  Et pendant que ces deux là s'éclatent à suivre les coutumes Bengali à la lettre, et bien tout le monde s'empiffre joyeusement dans la salle à manger toute proche. Aussitôt assis, une armada de serveurs et cuisiniers vous servent un menu de différentes réjouissances gustatives allant des cutlets (sortes de boules de panures à la purée de tomate épicée), en passant par les trois types de poissons accompagnés de riz et de dal (sauce à base de grosses lentilles roses), pour finir sur une ribambelle de pâtisseries gorgées de sucre, sans oublier l'espèce de feuille verte contenant une bonne quantité d'un mélange d'anis et d'autre herbes censées adoucir vos efforts gastriques, à mâcher patiemment (et courageusement, ultra acide le machin!).
Bref, on s'en met plein la panse comme chez nous, l'une des grandes différences avec nos "coutumes" françaises, résidant dans le fait qu'ici pas la moindre goute d'alcool. Ils n'en boivent pas énormément en tant qu'Hindous et des dires du frère du marié, ils ne veulent pas oublier une miette de ce moment unique.



  La deuxième soirée fut bien-sûr organisée par la famille du marié, cette fois. Ici, plus de coutumes interminables, mais une soirée en plein air, au décor soigné et très lumineux, un groupe de musiciens sur l'estrade et un double buffet au moins aussi complet que le premier.
  Inutile de préciser que ces deux soirées ont été pour moi l'occasion de poser un bon millier de questions concernant leur façon d'appréhender le mariage dans ce pays très religieux et de répondre aussi à un bon million de questions cette fois, quant à mon identité, provenance, profession, statut marital... etc. Une fois l'état civil dument récité, j'ai participé à quelques échanges plus consistants sur leurs ambitions dans la vie et le but de mon voyage. J'apprends notamment que l'on ne se marie pas facilement en Inde, surtout dans les campagnes. Si l'on a la chance de trouver chaussure à son pied (métaphore maladroite puisqu'ils ont la surprise de la pointure lors de la nuit de noce), il faut encore appartenir à la même caste mais pas au même village, avoir 18 ans minimum pour les mecs et 21 pour les filles... un vrai casse-tête. Du coup les parents présentent souvent une ou un prétendant à leur progéniture qui devra accepter ou refuser l'union, le plus souvent après une seule rencontre « physique », et une fois le choix effectué, point de divorce possible, c'est à la vie, à la mort.
  Quand je leur explique que malgré toutes les libertés qu'on a, et les centaines de moyens de rencontrer l'âme sœur, je suis encore célibataire à mon age, les gars en tombent à la renverse!! Voyager seul? Quelle idée!!

Le premier meurtre!

  Et oui, après être rentré des ces îles paradisiaques, je replonge dans la cacophonie générale et m'en vais visiter le cimetière de Park Street, un vieux cimetière aux tombes monumentales. Je m'arrête quelques instants pour lire ce que le Guide du routard dit de ce lieu de repos éternel quand un magnifique petit poussin me piaille joyeusement à la figure, d'un air de me demander à bouffer ou une couverture de survie; en tout cas il se sentait un peu seul le pauvre. Au point de venir instinctivement se loger sur mon pied droit et hop « je bouge plus, t'as qu'à t'occuper de moi, maintenant ». J'essaie de ne pas trop m'attendrir, c'est une règle d'or ici, et le repousse gentiment à plusieurs reprises. Rien à faire le Titi retente de m'amadouer encore et encore jusqu'à ce que je décide de m'écarter un peu pour faire preuve de fermeté.
  Je n'avais pas fait deux mètres qu'un chien errant lui saute dessus et le croque de sans froid, sous mes yeux, me laissant bouche bée. Je n'avais pas vraiment l'intention de m'opposer au festin du carnivore plutôt véloce alors j'ai laissé tomber l'idée de faire entendre raison à ce sac à puces (au sens littéral du terme, croyez-moi).
  Heureusement, aucun assassinat horrible ni d'expérience réellement traumatisante pour l'instant... vous voilà rassurés!



Ma première fois dans un car bondé!

  Un sac devant, un sac sur le dos, et sans mentir 150 personnes dans un bus prévu pour 35 places assises et une quinzaine debout! C'est vraiment de la connerie leur règlementation constructeur, il roulait super bien ce bus!
  Après avoir jeté mon gros sac de 15kg dans le coffre poussiéreux, sans quoi je me serait fait purement lyncher par les passagers du bus, j'ai réussi avec la plus grande détermination à pénétrer de 2m dans cette masse humaine ultra compacte, avec l'aide de mon nouvel ami le vendeur de tickets qui en plus de taper violemment sur la tôle afin d'indiquer au chauffeur s'il doit s'arrêter pour tenter de kidnapper un nouveau passant sans défense, a également la lourde tâche de tasser au maximum les passagers de son tas de ferraille diabolique. Et ne croyez pas que la scène se passe à Kolkata où le trajet n'aurait duré qu'une demi-heure maximum, non, je partais de Bhubaneswar pour rejoindre Kornak, en à peu près 2h30! L'enfer venait tout juste de m'ouvrir ses portes!

  Heureusement les gens te voient venir avec tes 2 sacs et ton air gauche. Et comme l'Indien moyen ne peut s'empêcher d'aider son prochain (surtout quand il est blanc), on te libère un peu de place ici pour ton premier sac, pendant qu'un autre balance carrément ton deuxième appendisse dans les bras d'un de ses concitoyens tranquillement installé sur son siège, genre: "Tiens Lucien, occupes-toi donc de sa besace!"
Pendant ce temps je m'adapte peu à peu à ma nouvelle condition: telle une sardine qui se serait faite surprendre à la fermeture de la boîte, je commence à baigner dans mon huile, mon bas ventre collé au menu postérieur de mon copain de devant (super indulgent quant à mes frottements incessants) et le mien, de postérieur, essayant de trouver un moyen de s'emboîter logiquement dans la paire de fesses qui me servait à cette instant précis de buttée arrière. Je m'agrippe tant bien que mal au montant qui me séparait du cockpit du fou du volant drogué au coups de klaxon incessants et de freins inopinés, qui nous servait de chauffeur, tout en essayant de dégager mon bras gauche de la glu masculine qui l'emprisonnait pour assurer un deuxième point d'attache, encore que je ne me sentait pas vraiment capable de valdinguer où que ce soit à ce moment là. J'étais calé!

  Puis, miracle, après une demi-heure de lutte, mon voisin de derrière étant beaucoup moins ouvert à la promiscuité que celui de devant, j'aperçois les signes discrets d'une charmante dame qui tentait de m'avertir de la future opportunité de pouvoir posé mon derrière dans un fauteuil tant désiré. En gros elle allait descendre et s'efforçait de me garder la place chaude! La suite du trajet ne fut alors qu'une formalité comparée au début du voyage, non sans une petite gêne lorsque je croisais le regard envieux mais jamais agressif de mes anciens co-détenus.

Pour continuer sur les transports, mes premiers vrais embouteillages!

  Je les ai expérimenté à Kolkata entre l'aéroport et le terminus du métro. On voit rarement de feux de circulation dans les grandes villes indiennes et quand ils en ont, ils sont parfois commandés par des flics dans une petite cahute (un peu trop de voitures en attente de ce côté là: « Hop je passe au vert »). Ils ont aussi des « contrôleurs routiers » censés fluidifier les carrefours à problème, en gros tout les 100m, et malgré tous ces agents de circulations, on se retrouve vite totalement bloqué au point que le chauffeur coupe le contact pendant de longues minutes.
  Si on nous mettait dans les mêmes conditions de circulation, on s'entretuerait... en moins de 5 minutes. Je pensais que les Parisiens conduisaient comme des cons mais finalement au jeu du chacun pour sa gueule les Indiens ne valent pas mieux! Et pour cause, la densité du trafic ne laisse vraiment aucune place à la gentillesse, au respect des règles de conduite ou à un quelconque principe de "Non mais j'étais là avant vous!" La seule chose qui compte c'est: "Si t'as le moindre espace devant, t'avances!" Pas de feu, donc pas de raison de laisser un carrefour libre afin de libérer une ou deux bagnoles essayant désespérément de s'engager sur l'artère principale depuis 15 bonnes minutes. Non, ça c'est purement incompréhensible ici. En fait c'est comme si chaque mètre carré de bitume devait à tout prix être occupé par un camion, un bus, un taxi, un rickshaw, un tricycle ou tout simplement un pauvre vélo, complètement comprimé au mieux de cet accumulation de taule tout droit sortie d'un Mad Max Bollywoodien; sans parler des piétons qui viennent cimenter le tout en tentant de se frayer un chemin au travers de ce cauchemar motorisé!

  Me voilà donc bloqué là, à l'arrière de mon bus englué dans un torrent de véhicules inanimés, moteur éteint depuis bientôt dix minutes quand tout à coup, miracle, le monstre cracheur de fumée se manifeste à nouveau par de violents coups de klaxons et reprend vie peu à peu au milieu d'un nuage de poussière, synonyme de mobilité retrouvée!



  J'en ai enfin fini avec ce message-fleuve. Plus je le le relis, et plus je me dis que j'ai énormément de choses à raconter et à faire partager, toutes ces choses dont je pourrais rire avec un compagnon de route si j'en avais un plus loquace que ma pierre tombale de sac à dos. Du coup je ris intérieurement, une fois l'étonnement, voire l'agacement liés à ces situations disparus, et je n’ai alors qu’une envie : celle de coucher tout ça sur mon petit carnet.

  Encore un gros merci à tous ceux qui m'envoient des commentaires, des signes d'affection et d'encouragement. Je ne prends pas souvent le temps de vous répondre car je ne tiens pas à passer tout mon temps sur ce satané PC et encore moins dans un cyber-café mal éclairé, mais sachez qu'ils me touchent énormément.

  Toujours autant de bisous à tous

P.S: promis la prochaine fois, je la fait courte... ou pas....


mardi 9 février 2010

Et hop trois nouveaux albums...



  Bon comme le poete me l'a souffle (comment ca quel poete? ben c'est James, le mec qui a chante "Vive vive vive les gros nichons" pendant un jeu tele sur NRJ12 quoi) je vais m'efforcer de publier un petit mot pour vous avertir a chaque nouvel album (t'as vu comme je suis dissipline, hein?)

  Donc voila le telegramme du jour:

Attention, attention, nouvelles photos STOP
Trois nouveaux albums arrives sur Picasa STOP
Comme d'hab tu cliques dessus et ca s'ouvre... c'est magique STOP

  Allez encore qq jours et je devrais avoir fini le roman pour decrire mes derniers jours entre Kolkata et les Andamans (c'est que le temps passe vite quand on se baigne du matin au soir et que le soleil se couche a 5h30, lui!)

Pour info je suis rentre du paradis et ai retrouve l'enfer de la cacophonie ambiante de Kolkata ce matin. Dans 2 jours je reprends la route, ou plutot les rails vers le Nord-Ouest.

Bisous a tous et surtout a toutes ;)
Aure

vendredi 5 février 2010

"Enfin une petite carte postale du fiston!"

 


Ma chère petite Maman,

  Je t’envoie cette jolie carte du paradis! Des plages de sable fin, à l'eau turquoise où je passe une bonne partie de mes journées à nager au milieu des poissons multicolores. Je n'ai pas pris de guide pour les îles Andaman, mais le bouche à oreille m'a permis de m'orienter vers un charmant petit hôtel de bord de mer composé de bungalows individuels, pour 4euros la nuit: le rêve pour presque rien en somme.

  Aujourd'hui j'ai loué une bicyclette pour me déplacer de façon responsable sur ce petit caillou qu'est l'île d'Havelock ("Have a look", tout est dit!). J'en ai franchement chié... oups.... heu... j'en ai légèrement bavé pour arriver au sommet des quelques côtes qui me séparaient de la plage n°7 (là, j'avoue, ils se sont pas foulés) et heureusement que mes supporters du bord de route, j'ai nommé messieurs les coqs, canards et buffles parfois accompagnés d'une ou deux biquettes, me sont restés fidèles tout au long des 10 km... mais la récompense était de taille (voir photo de la carte postale)!

  Ce soir je vais essayer de trouver un petit bar de plage pour picoler joyeusement.... oups... ça me reprend... pour faire quelques rencontres que j'espère enrichissantes. Je suis en train de préparer une longue lettre pour te donner quelques impressions plus détaillées de mes derniers jours passés de ce côté du globe, avec de petites explications quant aux coutumes Benghali en matière de mariage.


Je t'embrasse fort ma petite Maman
Ton fiston qui pense souvent à vous tous

Auré