lundi 15 novembre 2010

Trois nouveaux albums photo en ligne!

Tout est dans le titre!
Bisous à tous

dimanche 7 novembre 2010

Attention! Refléxions perso!! Patron, une tournée!


Attention, attention!
Deux posts d'un coup pour ce dimanche riche en news!
Celui-ci est le dernier en date (le plus récent apparaît en premier dans le blog), je vous conseille donc de commencer par celui intitulé:
« Que du bonheur! »
Bonne lecture!


  Je trimballe plusieurs petits carnets avec moi, l'un d'entre eux me servant uniquement à noter mes pensées perso. Je relis toujours avec autant de plaisir mes notes antérieures qui me permettent de faire un point sur le « chemin parcouru » depuis mon départ en Janvier et ne résiste pas à vous faire partager mes premières réflexions, sorte de point d'encrage de mes motivations à faire ce long voyage.



Port-Blair, Iles Andaman
3 février 2010


  Trois semaines que j'ai quitté ma France natale pour aller chercher au cours de ce « tour du monde » d'un an, un « je ne sais quoi » qui me manque pour avancer plus encore vers ma « future » vie d'adulte. Il est très difficile pour moi de répondre à cette question rituelle:
« Mais pourquoi tu pars seul pendant un an Auré? »...
La réponse la plus sensée que j'ai en tête est que « la vie m'y a invité », plus qu'à tout autre événement nouveau dans ma vie de trentenaire célibataire de Paris, croyant qu'il profite encore de cette belle ville des lumières alors qu'il s'éteint peu à peu en refusant tout changement liberticide.

  Un concours de circonstances en quelques sortes. Quand certains de mes amis d'enfance se marient ou font des enfants, un peu tôt parfois à mon goût, je me lève un beau matin, célibataire, sans enfant, avec un boulot parfait pour moi mais sans aucune optique de changement dans mon mode de vie de traveler noctambule un peu trop pressé de « bouffer la vie » en permanence pour vraiment saisir l'instant présent.
Cette foutue doctrine du Carpé Diem, si facile à comprendre mais tellement inaccessible sans une réelle remise en question de notre mode de fonctionnement occidental.
  Inutile de rentrer plus encore dans les détails du « pourquoi? ». Les voyages forment la jeunesse et je me sens encore bien jeune... alors je tente l'expérience, je monte dans le train de la vie, la vraie cette fois, et m'en vais ouvrir les yeux, le cœur peut-être, et l'esprit sur d'autres mondes, d'autres paysages mais surtout d'autres gens et d'autres façons d'aborder la vie.

  Les hommes présents dans ce petit bar de Port-Blair, ont les yeux rivés sur un reportage animalier américanisé à souhait, une double dose de whisky toutes les 3 minutes... Ils n'ont que foutre de nos considérations soit disant « évoluées » sur les concepts de télé-poubelle ou du rôle instructif qu'on aimerait y trouver plus souvent. Et il ne se posent pas plus de questions sur le rôle de cette putain d'existence!
Sont-ils plus heureux pour autant? Je n'en suis pas sûr. Ils fuient sans doute leur mariage arrangé, leurs bambins sur-excités ou leur boulot dépourvu de la moindre motivation, comme beaucoup de gens le font aussi en France...
Mais alors comment pourrais-je éviter cet écueil? Comment prendre la bonne voie, s'y engager sereinement, avec les bonnes armes, avant de penser que tout est déjà derrière, consommée la jeunesse, consumée la flamme vivace de l'espoir d'une vie rêvée. Et tous ces gens qui nous disent: « Profite de ta jeunesse, après il sera trop tard... »
Voilà donc le but de ma démarche. Trouver les clés de mon esprit, celles-là mêmes qui le conditionneront à s'émerveiller du présent en refusant les regrets du passé et les projections néfastes d'un futur pourtant plein de promesses.

FIN DU BILLET



  Voilà j'entame la dernière partie de mon voyage et commence tranquillement à penser à mon retour, avec un mélange de sentiments assez perturbants. D'un côté il me tarde de vous retrouver toutes et tous, de découvrir les frimousses des nouveaux nés de cette année 2010 et de retrouver « ma vie d'avant » et puis d'un autre côté je veux vraiment tirer profit de tout ce que j'ai vu, appris, compris et analysé cette année.
Difficile de résumer ça en quelques mots, mais je crois vraiment avoir appris à prendre du recul dans ma vie. Appris à relativiser sur les choses qui nous empoisonnent l'existence au jour le jour par exemple, pour le seul fait qu'on les désire fortement et que ce désir occulte tout raisonnement lucide... Quelqu'un ne vient pas au rendez-vous convenu et on se met en boule en s'imaginant ce qu'on va bien pouvoir lui cracher à la gueule à son arrivée; un mec manque de nous rouler dessus et on passe l'après-midi à ruminer notre colère qui ne sortira jamais, en tout cas pas envers le dit-fautif... On prépare un événement pendant des semaines pour ne pas en profiter le moment venu, tellement on veut que tout soit parfait.

  Combien de fois passe-t-on ainsi à côté de notre bonheur, par faute de ne pas voir la réalité en face, parce qu'on s'accroche férocement à ce que l'on s'imaginait, à ce que l'on désirait finalement et qu'on se refuse trop longtemps à accepter ce que la vie veut bien nous donner. Difficile de se détacher de ce qui nous fait défaut, surtout quand on parle de l'essentiel: un toit, à manger et beaucoup d'amour, biensûr.
  Dieu merci je connais peu de monde dans mon proche entourage qui manque de tout ça, et pourtant qui peut dire qu'il se sent vraiment heureux et libre? Quand on a l'essentiel, on veut forcément plus, c'est humain! Du coup on passe des années à chercher ce qui nous manque au fond... puis petit à petit on comprend que la confiance en soi est la clé de notre stabilité mentale... On en vient à se dire qu'il est de plus en plus inutile de vouloir se changer, devenir un peu plus maigre, un peu moins sensible, un peu plus comme-ci ou comme-ça... Qu'est-ce que la confiance en soi si ce n'est essayer de se connaître mieux, d'observer nos comportements, nos travers pour finalement se comprendre et s'accepter de mieux en mieux.

  Et pour en finir avec ce résumé éclair de mes réflexions personnelles réalisées au cours de ma troisième décennie, une franche volonté de travailler à garder ce sentiment de liberté qui m'a accompagné tout au long de mon voyage. On tient tellement à conserver ce que l'on possède ou croit posséder, qu'on ne pense plus qu'en terme de sécurité, plus du tout en terme de bonheur.
Moins de matériel, moins de fils à la patte, moins de poids sur les épaules, moins d'obligations de faire ceci ou de dire cela pour faire plaisir aux autres et au final, plus d'idées personnelles, plus de possibles à portée de main... en un mot plus de liberté!

  Biensûr je n'invente rien et loin de moi l'idée de donner une quelconque leçon à qui que ce soit. Freud a dit: « L'homme civilisé a fait l'échange d'une part de bonheur possible contre une part de sécurité. »

  C'est bien cette part de bonheur possible que je ne veux plus troquer en retrouvant ma vie de parisien « hyper-actif » en apparence mais si peu constructif au final! Dans quelle proportions vais-je arriver à tenir mais engagements personnels?? Au moins j'ai un objectif en vue.. est-ce cela que j'étais parti chercher?

Bon j'arrête là de vous prendre la tête avec ma petite psychologie blogguesque et vous rassure pour une chose: cette année j'ai bien pris mon pied!

Allez je vous laisse, j'ai re-signé pour quelques heures de cours de langue particuliers avec Paola cet aprem...



Bisous à tous
A dans quelques semaines ;)

Que du bonheur!




  Bon je sais j'ai une semaine de retard sur le planning mais finalement voilà mon nouveau post tout beau tout nouveau et une fois encore d'une longueur étourdissante! Désolé! La fin du voyage approche et le fait que vous me manquiez tous beaucoup est sans doute responsable de cette inspiration aussi soudaine qu'incontrôlée.

  J'ai laissé tomber tous mes compagnons de voyage en venant à Sucre pour un séjour prolongé, et pensais trouver un peu plus de temps libre pour écrire plus régulièrement. Tu parles! Tout s'est enchaîné super vite, encore une fois, et je n'avais déjà plus une minute à moi dès mon arrivée ici. En tout cas avec le paquet de monde que je rencontre ici, c'est cours particulier d'espagnol H24.

  Je commence donc à maîtriser un peu plus cette langue chantante et charmante, à laquelle ils prennent plaisir à rajouter des diminutifs en pagaille par-ci par-là, juste parce que ça fait « Plus mignon », allez comprendre... La douloureuse comme on l'appelle chez nous se transforme ici en « Cuentitita », c'est vrai que c'est plus joli et comme on est en Bolivie, elle est rarement assassine finalement!
Les Chiliens avaient leurs expressions bien à eux, pour une bonnes part dérivées du mot « Huevos » qui signifie les œufs, ou plus précisément, nos bijoux de familles, pour transiter par une expression détournée bien de chez nous. Et de là ils en ont fait « Huevon » qui peut vouloir dire « Mon pote » ou bien « Gros con », c'est à voir. Pour dire « Et vous » qui se dit normalement « Y vos », il leur arrive de dire « Y Boston », tout comme le « Que tal » qu'ils ont transformé en « Que Talca », Talca étant une ville Chilienne... quel bande de rigolos ces Chiliens alors! Et pour en finir avec ce lexique de leurs spécialités, je ne peux passer à côté du topissime « Catchai? » qui signifie « Tu piges? », dérivé du verbe anglais « To catch ».

  En Bolivie, beaucoup moins de jeux de mots, mais quelques adaptations linguistiques quand même. Par exemple quand les gamins, voire les adultes, veulent dire « Maintenant? », ça devient « Ahoritita? » au lieu de « Ahora? » et là tu t'dis:
« Euh, qu'est-ce qu'il veut dire là? Maintenant ou dans une demie-heure?? »
Euh, je vous perds là, non? Bon j'vous aide. Vous connaissez le principe de l'heure espagnole, non? T'as Rdv à 10h mais tout le monde se pointe à 11h, en gros. En bien les Boliviens battent tous les records de ce côté là. J'avais rendez-vous au ciné avec des potes d'ici, à 17h30 dimanche dernier pour aller à la séance de 18h45 et y'en a quand même un qui a réussi à débarquer en milieu de séance, genre « J'ai 2h30 de retard mais j'envoie pas un texto pour prévenir ». Faut juste s'habituer et après tu sais que si t'as invité une nana au resto pour déjeuner t'as intérêt à te caler un bon petit dèj parce que tu risques fort de lui payer le diner à la place! (Histoire vécue)



  Bref, les Boliviens, comme les Péruviens ont un Castellano bien plus clair, niveau accent, que leurs homologues Chiliens et jouent un peu moins avec leur langue natale. Ça me permet donc de prendre des cours particuliers d'un style plus pur et je dois dire qu'après deux mois passés ici, je commence à bien me démerder, même s'il n'est pas rare que je fasse encore illusion de temps à autre en faisant un usage excessif et un peu révélateur de « Claro! » ou « La verdad? » en fin de tirade incompréhensible... et de temps en temps je vois le rictus inquisiteur de mon interlocuteur, prêt à se douter de quelques-chose... Heu, bon je fait comment là? Vite, vite:
« Quieres tomar una otra cerveza? » pas besoin de traduction j'imagine?
Le sourire revient et moi d'embrayer sur une autre conversation plus facile à maitriser, dont je me promet une nouvelle fois de ne pas perdre le fil...

« Hé, hé, il commence à parler Espagnol, ben c'est cool ça! Et sinon le MachuPicchu et le lac Titicaca, il va nous en toucher deux mots c't'idiot tu crois? »

  OK, OK, ça vient? J'ai vraiment l'impression d'être au taf sur ce blog, parfois! D'ailleurs en ce moment je taffe! Mais ça ce sera pour la fin du post, na! Comme ça je récompense les plus sérieux d'entre vous! Oula, je commence déjà à avoir des déformations professionnelles moi, faut qu'je fasse gaffe!

  Bon, dans mon post envoyé de Putré au Chili, je vous disais que j'allais filer de mon côté avec Tszning vers le Pérou pendant que mon pote Tom prenait la route de La Paz. C'est effectivement ce qu'on a fait et après le premier pied posé au Pérou le jour de mon anniversaire et nous être rendus à Arequipa (deuxième plus grande ville péruvienne après Lima), on est parti visiter le Canyon de Colca. Avec ses 1000 mètres de profondeur le Canyon de Colca est le deuxième canyon le plus profond du monde, et franchement ça fracasse! (c'est pour changer des « ça déchire » habituels tout en faisant toujours illusion d'être dans le coup malgré mes 31 ans! Les jeunes, si vous avez deux ou trois expressions du moment, j'suis preneur!)

Donc on s'est dirigé vers le village de Cabanacondé, point de départ des treks de visite du canyon, on a bien noté tous les conseils du patron de l'hôtel PachaMama pour éviter les circuits ultra-touristiques guidés, et nous voilà partis pour quatre jours de balade vers le côté le plus authentique de ce fameux canyon. Après 7h de marche inoubliable au milieu des cactus, on trouve enfin le lodge de Llahuar tenu par Claudio et Yola, un poil ridés par le cagnard accablant du lieu et nous voilà accueillis une nouvelle fois comme des amis de la famille, toutes portes ouvertes, avec un seul impératif: aller se plonger dans les deux piscines d'eau de sources chaudes situées en contrebas des cases individuelles.



  Comme vous pouvez vous en douter, on ne s'est pas fait priés, après une bonne journée de marche, le repos fut divin! Du coup on décide d'un commun accord (woua, ça fait vieux couple ça non?) de rester pénards au lodge un jour de plus pour profiter du charme du lieu. On en parle rapidement au diner avec nos hôtes au grand cœur, et eux d'embrayer du tac au tac par un:
« Ha ben ça tombe bien que vous soyez là demain parce que nous, on doit aller voter de l'autre côté de la vallée, du coup si y'a du monde qui arrive, la chambre c'est 15 soles, le coca 5, la bière... Mais vous inquiétez pas les gens ils arrivent que de 11h à 14h et de 17h à 19h, le reste du temps vous êtes libres! » C'est ce qu'on appelle avoir du culot et pas mal de second degrés aussi!

  Bref on avait pas le choix de refuser et l'idée de faire le réceptionniste pour leur filer un coup de main m'enchantait plutôt. Pour éclaircir un peu cette situation cocasse, faut savoir qu'au Pérou le vote est obligatoire et toute abstention est passible d'une amende d'une cinquantaine d'euros! Pour vous donner une idée la chambre dans cet hôtel nous coutait 3 euros chacun, une grande bière d'un litre, environ 1,5 euros! Du coup vous comprenez mieux pourquoi ils se sont tapé 2 bonnes demi journées de cheval pour aller se foutre l'index dans l'encre indélébile et faire une grosse croix sur un bonnet de montagnard rouge pétant (l'emblème du parti en vogue à ce moment là).
Et nous, pendant ce temps là, on accueillait Jess et Fred, les deux Français avec qui j'ai continué à voyager en Bolivie jusqu'à La Paz, et 5 ou 6 autres promeneurs tous aussi surpris de voir qu'on avait les clés de l'hôtel après une nuit passé là et 5 minutes de briefing en espagnol!!
Deux jours de plus à crapahuter tranquillement mais sèchement dans ces paysages verts-oranges et nous sommes remontés vers Cabanacondé pour prendre la direction de Cusco. Enfin pour ma part puisque Ning est alors partie de son côté vers le lac Titicaca.

  La rencontre fut vraiment exceptionnelle (une chinoise de Hong-Kong qui fait des représentations théâtrale sur les évènements de Tian'anmen et qui voyage seule en Amérique du Sud, tu parles, y'avait matière à s'enrichir, et encore je ne rentre pas dans les détails...) mais après 9 mois de voyage en solo, ou presque, j'ai juste décidé de continuer à voler de mes propres ailes, l'envie était trop forte!
Liberté quand tu nous tiens!

  Et c'est à ce moment là que je vous ai envoyé mon dernier post que je finissais en vous disant que j'allais retrouver un couple de Frenchies (Jess et Fred, super cool, au passage, et je dis pas ça uniquement parce qu'ils risquent de lire mon post) pour grimper au MachuPicchu. Pour tout vous dire, à ce moment là j'avais quasiment fait une croix sur ce mastodonte du tourisme Péruvien, tellement ça m'avait l'air galère et hors de prix d'y aller.

En fait pour y aller depuis Cusco, il faut prendre un premier bus vers une ville toute proche et prendre un train de manière quasi obligatoire pour rejoindre Agua Caliente qui est le ville « dortoire » des gringos qui vont faire la visite. Le train est géré par une compagnie britannique qui profite à fond du monopole et facture le billet de base 200$ l'aller-retour! A ça, on doit ajouter 40$ pour l'entrée au site et si on veut éviter de se taper l'heure et demie de marche pour y accéder depuis Agua Caliente, il faut rajouter 14$ l'aller-retour en minibus. En tout on s'en tire facile pour 300$ l'excursion de deux jours!!! Sachant que ça équivaut à 10-15 jours de mon budget, qu'apparemment il fallait se ruer à l'ouverture des portes à 5h du mat pour être dans les 400 premiers afin de pouvoir monter au WaynaPicchu (la colline en face qui permet de prendre de belles photos d'ensemble) et qu'en plus la météo était assez dégueulasse au moment où j'étais à Cusco.... je m'étais dit que les Incas ayant déjà tous cassé leur flûte, le site pourrait bien m'attendre quelques années de plus.




  Mais heureusement Jess et Fred avaient glané les bons plans entre temps et m'ont ainsi convaincu qu'on pouvait éviter de payer le train et le minibus et que, comme la saison n'était pas si touristique, on devrait pouvoir accéder au site entier sans sortir la kalachnikov pour exterminer nos concurrents du jour. Le temps pour eux de me présenter notre quatrième compagnon de virée: Chris (un allemand à l'humour impeccable mais à la barbe généreusement douteuse) et nous voilà partis pour une nuit de transport (un bus et deux taxis collectifs) suivie de quatre heures de marche à longer la fameuse ligne de chemin de fer installée par les Incas eux-mêmes (c'est bien connu) dans un paysage brumeux et mystique à souhait. Bref nous avions quitté Cusco 13h plus tôt et nous voilà enfin arrivés à Agua Caliente pour la modique somme de 5$! Ne nous restait plus qu'à acheter notre entrée au site et à nous reposer gentiment en attendant le lendemain matin, réveil 4h pétante pour s'élancer tels des sportifs survitaminés à l'assaut du tant attendu « Machou Pichou »!
Et comme dit Oscar, mon ami Péruvien du lycée: le MachuPicchu c'est Inca unique! Ha non ça doit être notre prof de math de l'époque qui faisait cette vieille blague (Guilhèm, mes amitiés à ton papa).
Non, comme dit Oscar, c'est vraiment magique l'arrivée en haut! Enfin surtout une fois passées les grilles d'entrée façon EuroDisney et après avoir attendu une bonne demie-heure que les brumes matinales se dissipent bien sûr.

  Mais franchement là, quand le rideau se lève petit bout par petit bout laissant dévoilé les pics verdoyants en second plan et qu'on découvre enfin l'étendu de ce village fantôme accroché à la montagne d'un côté et surplombant le précipice de l'autre, là, là... t'es content d'être venu jusque là pour contempler cette carte postale grandeur nature de tes propres yeux! Et puis tu te dis que tu te poserais bien le cul deux minutes pour savourer encore un peu, tiens!



  Voilà le MachuPicchu c'est clairement mythique et j'aurais été stupide de rater ça pour une histoire de 150 euros de train mais franchement c'est rageant de voir à quel point certaines compagnies profitent du tourisme et du manque de solutions alternatives pour s'en foutre plein les poches au détriment d'une transmission culturelle aussi majeure que celle des Incas! Non seulement ils ne sont plus là pour éclairer leur passé mystérieux mais en plus ils sont devenus une manne financière démesurée qui ne profite même pas à leurs descendants Péruviens!

  Oscar, si j'étais toi, je lancerais une pétition, direct!
Au fait tant que je te tiens, enfin si tant est que tu lises ce post un jour..., te souviens-tu d'aller à l'école à Lima en van VolksWagen façon mini-surfeurs à la cool qui partent chasser la wave? En tout cas à Aréquipa, le ramassage scolaire se fait dans ces vans mythiques et ça donne à leurs chères petites têtes brunes un air tellement « décontracte »! Si seulement ça pouvait leurs apporter quelques bonnes ondes façon Hippies pour contrebalancer l'apparente rigidité du pays, avec ses nuées de policiers paramilitaires déguisés en Rambo (enfin ça, c'est partout pareil en Amérique du Sud), ses rajouts de fils barbelés quasi systématiques, quand c'est pas les miradors et les gardes privés devant l'entrée des baraques huppées!!

  Et comme tout les gens qui visitent le Pérou, après le MachuPicchu, la suite du programme c'est le lac Titicaca. Je suis donc parti vers la frontière Bolivienne accompagné de mes trois compères et une fois du côté Bolivien on s'est arrêté à Copacabana (oué je sais c'est aussi le nom de la plage de Rio) pour visiter l'Isla del Sol, sur le lac Titicaca. Bon je vous passe les détails, parce que j'ai encore plein d'autres trucs à raconter... euh, comment résumer ça... Donc le lac Titicaca, c'est beau, allez-y!
Voilà, une demie-page d'économisée, et hop! Heu, attends, j'vais leur coller une photo au passage, alors Lac Titicaca, ah oué, tiens celle-là elle va leur plaire, avec plein de couleurs tout comme ils aiment... voooiiilàaaaa



  Ensuite? Ben ensuite on est parti vers La Paz, toujours avec Jess et Fred, et j'y ai retrouvé Tom qui était perché là depuis trois semaines en attendant que le blocage des vendeurs de feuille de Coca lui permette de prendre la route vers le nord du pays pour aller faire du volontariat dans une asso écolo de protection de la forêt amazonienne. Alors fréro, comment ça se passe de ton côté?

  Et La Paz? En fait c'est impressionnant, pour le côté grosse ville nichée dans une cuvette naturelle et entourée de pics rocheux qui lui servent de limite naturelle, mais aujourd'hui elle n'a de paisible que le nom! Ça grouille, ça klaxonne, ça manque de se faire écraser à chaque carrefour, c'est la grimpette du matin au soir, du coup je me suis senti un peu à plat dans cette fourmilière qui culmine à 4000m. Et puis à ce moment là j'étais bien décidé à arrêter de tracer et à trouver un coin pour travailler avec des gamins dans le besoin, mais en évitant de rentrer dans le principe des grosses associations qui te demande de payer 150$ par semaine avant même de savoir ce que tu vas pouvoir faire chez eux. J'ai donc décidé d'écouter les conseils d'autres volontaires rencontrés dans mon auberge de La Paz et de mettre le cap sur Sucré, la capitale du pays, où je trouverais ce que je recherchais à coup sûr...

  Je suis donc arrivé à Sucré il y a deux semaines et dès mon arrivée j'ai appelé le contact que ces gars m'avait donné pour être aiguillé vers un projet qui me corresponde. Dans l'aprem, j'ai visité un foyer de garçons âgés de 8 à 19 ans et j'y suis resté jusqu'à 22h30. Depuis on a fait des groupes de niveaux en anglais et je leur donne quelques cours informels pour reprendre les bases plus qu'instables qu'une heure de cours par semaine à l'école et au collège ne leur a pas permis de fortifier. Une bonne dose de jeu et de bonne humeur, une once de discipline, juste ce qu'il faut pour garder leur attention, mais sans les décourager de revenir le lendemain et surtout beaucoup d'écoute pour répondre à leur besoins précis et le tour est joué. Je me tape donc 6 à 8h de ces cours par jour, plus l'aide au devoir en Math, Physique, Chimie voire Français pour certains, sans parler des activités annexes, genre tournoi de ping-pong à organiser et journée portes ouvertes avec présentations de différentes activités professionnelles de quelques jeunes que j'ai rencontré depuis mon arrivée ici... bref y'a des jours où je suis content de retrouver mon lit à 22h pour me pieuter copieusement! Vous vous en doutez, le contact avec les jeunes est excellent et ils me rendent ce que je leur apporte au centuple! 



  Sinon les soirées ne manquent pas non-plus ici et je ne passe pas une soirée sans retrouver quelques têtes connues pour continuer à pratiquer mon espagnol autour d'une bière ou sur une piste de danse. Et puis les gens en Amérique du Sud ont vraiment le goût pour la fête! Le week-end dernier par exemple, j'ai eu l'honneur d'assister à l'Entrada Universitaria de Sucré qui a lieu chaque fin d'année scolaire et qui consiste en un superbe défilé haut en couleur, et en musique au cours duquel les étudiants s'habillent et dansent de façon traditionnelle! Sachant qu'ils ont une trentaine de danses traditionnelles encore enseignées, j'en ai pris plein les yeux et les oreilles pendant toute l'après-midi. Après ça, vous vous doutez bien que tout le monde est sorti, sans parler des soirées spécial Halloween: bref, le week-end fut intense et encore plein de rencontres!



  Et comme si ça ne suffisait pas, ils célèbrent la Toussaint d'une toute autre manière que chez nous. D'abord ça dure entre deux jours et une semaine. Tout le monde passe le 1er Novembre au cimetière pour changer les fleurs et surtout partager une foule de gourmandises à même les tombes, une fois protégée d'un tapis de fleurs, et chaque personne qui vient prier sur la tombe du récent défunt (parti au cours des deux années précédentes) a droit à son morceau de pain, son fruit ou son biscuit... Assez spécial pour notre culture mais tellement plus joyeux et « vivant » comme tradition.. Le 2 Novembre, qui est le vrai jour de la Toussaint ici, la « fête » continue dans les maisons où chacun est invité à rentrer, manger et boire cette fois-ci, pour peu que la porte de la maison soit ouverte.

Bon je m'arrête là pour cette description exhaustive des spécificités Sud-Américaines et principalement Boliviennes qui n'ont pas fini de me faire marrer, et comme j'ai envie de vous ruiner votre dimanche, je fais suivre ce post par un autre beaucoup plus court mais aussi plus perso et profond pour vous en dire un peu plus sur mes réflexions du moment.

A tout de suite

P.S: pour ceux qui auraient besoin d'une pause pipi ou de prendre l'air cinq minutes, la rédaction se réserve le droit d'interdire l'accès à ce blog à ceux qui abuseraient de ce break salvateur... c'est pas une raison pour en foutre partout sur et autour de la cuvette non-plus!
A bon entendeur...